Les postiers iraient au delà des trois jours de grève
Habib Mizouri, secrétaire général de la Fédération générale de la Poste, a déclaré, ce mardi 22 mars 2022, lors de son passage dans Sbeh Ennes, qu'une grève de trois jours est observée par les agents et les employés de la Poste tunisienne.
"Cette période de grève coïncide avec le versement des salaires de plusieurs employés et retraités. Mais pour le syndicat, l'action a été précédée par plusieurs protestations. Les agents ont commencé par le port du brassard rouge et par une grève quotidienne d'une heure et d’une demi-journée pour alerter les autorités de tutelle. Une première grève d'un jour a été organisée en janvier et un préavis d'une deuxième grève a été envoyé depuis mais aucune réaction de la part des concernés. Pourtant le délai accordé permettait largement d'entamer des négociations dans le but de trouver des solutions surtout au sujet du statut qui date de dix ans. Il est temps de trouver une solution ou de donner des délais raisonnables", a-t-il noté.
Mizouri a expliqué que la grève était la dernière et unique solution face au silence des autorités. "Le service minimum n'a pas été assuré et le préavis de grève a été envoyé avant deux mois. Le dialogue n'existe même pas avec les autorités et la circulaire numéro 20 qui interdit aux responsables toute négociation avec le syndicat sans l'accord de la cheffe du gouvernement a jeté un pavé dans la mare… En plus, le recours à la réquisition répond à des normes et des lois. Il ne peut pas être une solution pour casser une grève. Recourir à la réquisition de 50% du personnel est impossible. Pour la Poste la grève concerne tout son personnel contrairement à ceux de la santé qui doivent maintenir 5 à 10% du personnel en activité… Le fait de demander de reporter la grève sans donner de délais ou de solution n'est plus acceptable… En cas de réaction négative des autorités en optant pour l'escalade, la grève ouverte sera décidée", a assuré le secrétaire général de la Fédération de la Poste.